Mois après mois, les prises de conscience apparaissent, le poids de cette nouvelle vie se fait sentir et le besoin d’avancer à travers cette douce tempête me pousse… Douce tempête parce qu’heureusement, je suis épaulée d’un entourage proche et moins proche sans faille et d’une équipe de soignants hors norme de par sa bienveillance et son dynamisme.
Plusieurs points ce mois-ci :
–Le dire : les mots ont un pouvoir, exprimer cet accident est aussi une souffrance…
« J’ai fait un A.V.C. »… Comme si je l’avais fait comme un gâteau que je cuisine le dimanche : « C’est moi qui l’ai fait ! » Et non, je n’ai rien fait…
« J’ai eu un A.V.C. » Comme si j’avais joué à la tombola et que j’avais gagné ce lot ! Non, toujours pas…
« J’ai été victime… » Trop martyr…
« Depuis l‘accident… » Oui, c’est un accident, un peu dans le non-dit, le déni, un peu tôt encore…
Cela ressemble un peu au phase du deuil… Le choc,le déni, la culpabilité, la colère (Ce putain d’A.V.C. qui me pourrit la vie!)… J’attends les phases suivantes…On avance toujours doucement mais sûrement…
–Le vivre et prendre les choses en main : sortir de sa zone de confort et tenter… Aller de l’avant, reprendre la conduite et son autonomie… Ne plus avoir peur car mon pire ennemi, c’est moi-même… A suivre …
–Toujours positiver… Malgré tout…