Nadir Dendoune

J’ai eu la chance de rencontrer Nadir Dendoune fin septembre 2021 au salon du livre d’Orthez . Son nom ne vous dit sûrement rien mais vous connaissez sans doute son histoire. D’une part parce que son exploit avait été un peu médiatisé et que son livre autobiographique a ensuite été adapté au cinéma dans le film l’ ascension avec l’excellent Ahmed Sylla.

Nadir a été le premier franco-algérien à gravir l’Everest! Le toit du monde! Sans aucune formation particulière, Nadir a prouvé que le dépassement de soi tient du mental! Il a aussi prouvé que même en venant du 9-3, il y a toujours moyen d’aller au bout de ses envies et de ses rêves. Nous avions échangé sur l’importance de voir nos projets en grand, et de ne JAMAIS se laisser abattre par les difficultés techniques, financières ou le regard des autres…

Nadir Dendoune, ce n’est pas uniquement « le tocard  » de l’Everest mais c’est aussi un journaliste de terrain, il travaille actuellement en free lance. En 2003, il dénonce sur place la guerre en Irak en devenant bouclier humain et c’est toujours en Irak en 2013, alors en reportage qu’il sera emprisonné 23 jours… Il a toujours eu le goût du défi. En 1993, c’est un premier périple de 3000 km à bicyclette en Australie, puis en Septembre 2001, ce sera un tour du monde à vélo contre le SIDA parrainé par la croix rouge australienne. Il a œuvré en tant que travailleur social dans des maisons de quartier pour la rencontre entre jeunes musulmans et juifs français. En 2010, il est l’un des trois organisateurs de la « Journée sans immigrés », qui invite toute personne se sentant une « histoire commune avec l’histoire migratoire du pays » à cesser de travailler et de consommer, le but étant de lutter contre la xénophobie. (Source Wikipédia)

Je ne souhaite pas laisser transparaître sur ce blog un quelconque point de vue politique, mais en tout point, je rejoins l’engagement de Nadir Dendoune. Tant par le besoin d’aller à la rencontre de l’autre, au delà des différences et des amalgames, que par le fait qu’on est tous des immigrés et qu’on se doit de garder une vraie humanité… ( Je n’ajouterai pas, surtout par les temps qui court…)

J’avais après ma rencontre avec Nadir un grand projet en tête pour ma classe, pour montrer à mes élèves qu’il faut toujours croire en ses rêves et en ses capacités… Ce n’est que partie remise pour l’instant mais je crois qu’en m’inspirant de Nadir Dendoune, je puise aujourd’hui au fond de moi toutes mes forces pour gravir mon propre Everest… Je ne suis peut-être pas encore tout à fait arrivée au camp de base, mais je m’en approche à mon rythme.

Pour finir, je crois que le mantra du jour doit être celui-là :

Pour le plaisir juste…